Sakalivres

Sakalivres.com

Samedi 9 octobre 2010 à 12:24

http://sakalivres.cowblog.fr/images/lapetitefilledemrlinh.jpg
Quatrième de couv':

C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise.
Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu'il s'appelle ainsi.
Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort.
Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.


Mon avis:

Je ne peux pas vous résumer le livre en quelques phrases. Je ne peux pas, parce que mes mots ne seraient pas assez beaux, assez précis pour le faire. Il y'a trop de poésie, trop de douce humanité pour que je puisse me le permettre. L'histoire ne s'y prête pas d'ailleurs. Le quatrième de couverture ci-dessus n'est d'ailleurs rien d'autre que le début du récit. Comme quoi même chez les éditeurs, on peut parfois manquer de mots.

Les critiques se sont presque toutes accordées pour dire que La petite fille de Monsieur Linh, était un beau roman sur l'exil et l'amitié. Et c'est la vérité, même si j'aurais plus volontiers qualifié ce livre de roman d'amour.
Oui, La petite fille de Monsieur Linh est un pur roman d'amour. L'amour d'un vieil homme pour un pays qu'il ne reverra jamais plus, pour sa petite fille nommée Sang diû qu'il chérit plus que tout. L'amour d'un vieux monsieur pour une amitié, entre deux hommes qui ne parlent pas la même langue mais se comprennent mieux que quiconque!
Je vous l'ai déjà dit, je ne connais pas Philippe Claudel, mais si en 184 pages, il est capable de mettre autant d'émotions diverses que dans un pavé de 600 pages, c'est qu'il vaut vraiment la peine d'être lu.
La petite fille de Monsieur Linh est un roman sans âge, sans situation géographique, sans prétention. On ne sait pas dans quel pays le récit prend forme. On sait juste que Monsieur Linh vient d'un pays d'Asie ravagé par la guerre. Mais on s'attache à son personnage comme à un membre de notre famille. On l'aime ce vieil homme, et on s'attendrit au moindre de ses gestes. 
Le roman compte bien plus de descriptions que d'actions, mais qu'importe si celles-ci vous tiennent en haleine mieux que ne le ferait un nombre incalculable de rebondissements!


Au passage:
"Le vieil homme s'approche de la fenêtre. Le vent n'agite plus le grand arbre, mais la nuit a fait éclore dans la ville des milliers de lumières qui scintillent et paraissent se déplacer. On dirait des étoiles tombées à terre et qui cherchent à s'envoler de nouveau vers le ciel. Mais elles ne peuvent le faire. On ne peut jamais s'envoler vers ce qu'on a perdu, songe alors Monsieur Linh."

Aucun commentaire n'a encore été ajouté !
 

Ajouter un commentaire









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://sakalivres.cowblog.fr/trackback/3046801

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast