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Mercredi 24 septembre 2014 à 17:29

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Quatrième de couv'
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Tome 1 : Les Cendres de L'oubli

Elle a 18 ans, il en a 20. À eux deux ils forment le Phænix, l'oiseau mythique qui renaît de ses cendres. Mais avant de le devenir, ils devront se retrouver et s'unir dans un amour pur et éternel...

Depuis l'origine du monde, le Phænix meurt et renaît perpétuellement de ses cendres. L'être fabuleux est constitué de deux âmes sœurs. À chacune de ses résurrections, ses deux moitiés doivent se retrouver et s'aimer pour reformer l'oiseau légendaire. Car lui seul a le pouvoir d'éloigner les menaces qui pèsent sur l'humanité. Malheureusement, les deux amants ont été séparés et l'oubli de leurs vies antérieures les empêche d'être réunis... Aujourd'hui, dans le Sud de la France. Anaïa a bientôt dix-huit ans. Elle a déménagé en Provence avec ses parents et y commence sa première année d'université. Passionnée de musique et de théâtre, Anaïa mène une existence normale. Jusqu'à cette étrange série de rêves troublants dans lesquels un jeune homme lui parle et cette mystérieuse apparition de grains de beauté au creux de sa main gauche. Plus étrange encore : deux garçons se comportent comme s'ils la connaissaient depuis toujours... Bouleversée par ces événements, Anaïa devra démêler le vrai du faux, comprendre qui elle est vraiment et qui saura la compléter. Elle devra souffler sur les braises mourantes de sa mémoire millénaire pour redevenir elle-même. S'ouvriront alors les portes d'une nouvelle réalité dans laquelle amour et fantastique sont étroitement liés.

Tome 2 : Le Brasier des Souvenirs

Elle a tout oublié, il se souvient de chaque instant.
Depuis l’origine des temps, ils se retrouvent pour former le Phænix et faire perdurer la légende. 
Mais pour que l’oiseau mythique renaisse ce ses cendres, pour qu’ils puissent se rejoindre, elle doit regagner la mémoire, et le chemin qui la mènera à sa moitié.
Anaïa a découvert qu’elle était détentrice d’un secret oublié depuis longtemps. Deux garçons qu’elle a rencontrés à la fac, Eidan et Enry, attendent d’elle qu’elle se souvienne, qu’elle recouvre sa véritable identité.
Pour y parvenir, Anaïa doit explorer les recoins les plus sombres de son inconscient et emprunter un chemin où musique et sentiments se mêlent étroitement.
Prise dans le brasier des souvenirs, il lui faudra affronter bien plus que sa mémoire oubliée, et faire face aux démons de son passé.
Mais l’amour pourra-t-il suffire à réparer ce qui a été brisé et à écarter le péril qui la guette ?


Mon Avis :

Au premier coup d'oeil, comme ça, on pourrait se dire que c'est une histoire d'amour de plus dans la collection Jeunes Adultes. On pourraiit également penser à un mélange entre Twilight (pour le côté Amour Eternel fantastique), Vampire Diaries (Triangle amoureux) et 50 shades of Grey (pour la sensualité et la chaleur de certains passage). Mais ce serait déprécier ces deux romans.

Alors oui bien sûr, c'est romantique et fatalement un peu niaiseux quand on n'aime pas ce type d'histoire. Mais quelle écriture! Quelle justesse des sentiments, quelle délicatesse!
Et quel bonheur de pouvoir enfin lire les aventures fantastiques d'une héroïne française dans un décor qui sent bon la provence, sans que cela me paraisse étrange.
Certains passages ont des sonorités musicales et vous transportent comme une mélodie, ce qui bien évidemment était le but recherché, l'auteur étant elle-même passionnée de musique.
Parlons de la Musique justement. C'est la première fois en 24 ans de lecture, que je lis des romans qui ont leur propre playlist (voir lien en bas de cet article), et c'est juste merveilleux en plus d'être surprenant. On vibre aux sons des voix, des instruments, des mélodies qui s'allongent au fil des pages comme les mots s'échappant de la plume de l'auteur.
On découvre des sonates inconnues des étrangers du Classique comme moi, on redécouvre des chansons oubliées ou trop connues, le sens de leurs paroles trop de fois distillé à la radio, à la télé.
Ces playlist donnent une réelle dimensions aux livres, et leur histoire n'en est que plus vivante. On partage quelque chose avec les personnages. Et j'ai trouvé ça vraiment brillant.

Bien que le premier livre m'est apparu plutôt comme un prologue du Brasier des Souvenirs (un peu longuet du coup...), je ne suis pas laissée lasser, et j'ai persisté jugeant les personnages attachants et intrigants.
Je recommande donc la lecture (et l'écoute) de ces deux superbes romans, parce que ça sent bon la sensualité, l'introspection, l'amour et le Sud.



Au passage :

« Il faut que je me rappelle quelque chose de vital… Je crois que ça va être long, alors je m’assieds au bord de l’eau. Je plonge mes doigts dans le sable. Il a une consistance étrange, très douce, légère. En y regardant de plus près, je me rends compte que ce n’est pas du sable. Ce sont des cendres. Froides.
Je ne sais plus pourquoi je suis là, qui je suis, et pourquoi je suis assise sur une plage de cendres. J’ai oublié…
Mais si je me concentre, si je fais un effort, je vais finir par me souvenir. Et alors, enfin, il viendra, il jaillira des cendres, il me sauvera et tout prendra un sens. Tout. »

- Les Cendres de l'Oubli
http://www.deezer.com/playlist/91726321



"Nos vies se parlent, se répondent, se croisent pour ne plus se quitter.
Je vis, il vit.
Il vit, je vis.
Je meurs, il meurt.
Il meurt, je meurs.
Nous sommes le Phénix.
Le temps n'a pas de visage pour nous. La mort ne peut nous retenir. La vie nous appelle."

- Le Brasier des Souvenirs
http://www.deezer.com/playlist/173398681








Mardi 26 octobre 2010 à 11:12


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"Je me fuis moi-même; mais je ne perds jamais ma trace, je me rattrape toujours..."

Vendredi 22 octobre 2010 à 22:10

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"C'est mon enterrement, expliqua l'Homme Bleu. Regarde ces gens en deuil. Certains me connaissaient à peine, et pourtant ils sont là. Pourquoi? Est-ce que tu t'es déjà posé la question? Pourquoi les gens se rassemblent quand les autres meurent? Pourquoi sentent-ils qu'il le faut?
C'est parce que tout au fond de lui l'esprit humain sait que toutes les vies se chevauchent. Que si la mort a emporté quelqu'un, c'est qu'elle est passée à côté de quelqu'un d'autre, et que, dans ce petit intervalle entre être emporté et ne pas l'être, il y'aura des tas de vies dont le cours changera." p.59

"Ruminer sa colère est un poison qui vous dévore de l'intérieur. On pense que la haine est une arme dirigée contre la personne qui nous a fait du mal. Mais elle est à double tranchant. Et le mal que nous croyons faire, c'est surtout à nous-mêmes que nous le faisons." p.157

"L'amour comme la pluie, se nourrit par en-haut, inondant les couples d'une joie diffuse. Mais parfois, sous la chaleur coléreuse de la vie, l'amour sèche en surface et doit se nourrir par en-dessous, plongeant alors dans ses racines afin de rester vivant." p.183

Mardi 19 octobre 2010 à 14:03

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Quatrième de couv'
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Precious, seize ans, claque la porte. Elle ne se laissera plus cogner par sa mère, ni violer et engrosser encore une fois par son père. Jamais. Virée de l'école, elle envisage une nouvelle vie, loin de Harlem et du ghetto afro-américain de son enfance. Elle veut apprendre à lire et à écrire, raconter son histoire à travers des poèmes et élever dignement son fils.


Mon avis :

Je n'ai pas vu le film tiré de ce roman. Je n'ai pas aimé le tapage médiatique qui a entouré sa sortie, et j'ai mis un point d'honneur à dédaigner ses critiques toutes plus élogieuses les unes que les autres. J'ai même hésité lorsque que ma meilleure amie m'a tendu le livre de Sapphire, en me le recommandant vivement. J'ai hésité, oui, puis je l'ai pris. Et je ne regrette pas. Parce que Push... Push n'a rien à voir avec tout ce que j'ai pu lire auparavant. C'est un coup de poing, un de ces livres dont on se souviendra toute sa vie.
Dés les premières lignes, on disparaît. Les contours de la normalité s'estompent et il n'y a plus de limites à la violence, à l'amour, à la haine, au dégoût, à l'inceste. Et tout ce qui d'ordinaire inspire la pitié, la condescendance, tout ce qui d'habitude nous indigne au plus haut point, est étalé sous nos yeux, d'une façon cru et brutale, un alignement de consonnes et de voyelles qui disent les choses comme elles sont, sans nous mettre mal à l'aise. Pas de pathos. Pas de mièvreries. De la rage. De la volonté. De l'espoir.
Il n'y a pas d'héroïne, pas d'anti-héroïne, juste une gamine de Harlem privée d'enfance, violée dés son plus jeune âge et engrossée à deux reprises par un père pédophile et violent. Une gosse tabassée par une mère sadique, qui l'accuse chaque jour de lui avoir volé son homme. Une gosse qui veut survivre, apprendre à lire et à écrire des poèmes, apprendre à être une bonne mère, à se relever et à ne plus jamais tomber.
Je m'attendais à ce que ce ne soit pas crédible. A une suite abracadabrantesque de mésaventures, qui ferait porter à l'héroïne toutes les misères du monde sur le dos. Mais je vous l'ai dit, ici, il n'y a pas d'héroïne. Juste un apprentissage. Une vie. Une vie dont personne ne voudrait, c'est certain, pourtant en se faufilant parmi les pages de ce roman, on la vit. Et c'est ce qui est le plus beau.
Dans un style très particulier, Sapphire nous attrape comme un papillon en plein vol, et nous montre l'étroitesse d'une paume de main : le ghetto de Precious.



Au passage :

"Elle était à ce moment de la noyade où l'eau a rempli les poumons, où on ne se bat plus pour respirer, où la mort n'est plus qu'à une seconde." p.35

"Je sais pas ce que ça veut dire "réalisme" mais la REALITE je sais ce que c'est et c'est une belle salope, moi je peux vous dire." p.106

"J'ai rien à écrire aujourd'hui - peut-ête jamais. Le marteau est dans mon coeur là, à me cogner, comme si mon sang était une rivière géante qu'enflerait en dedans de moi et que je me noie. Ma tête y fait tout noir dedans. Comme si une rivière géante était devant moi maintenant que j'arriverai jamais à traverser. Mrs Avers dit, Vous n'écrivez pas, Precious? Je dis que je me noie dans une rivière. Ame mate pas comme si j'étais barge mais dit, Si vous restez là à rien faire la rivière va monter et vous noyer!  Ecrire serait peut-être la barque qui vous emportera sur l'autre rive. Un jour dans votre journal vous m'avez dit que vous n'aviez jamais vraiment raconté votre histoire. Je pense qu'en la racontant vous pourrez traverser cette rivière." p.121



Mardi 19 octobre 2010 à 0:42

 
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"Mentir aux gens qu'on aime est la pire des choses. On n'existe pas sans le regard des autres. Mais si leurs yeux nous renvoient une image de nous qui ne peut plus être la bonne, qui saura qui nous sommes? Notre version mensongère nous ressemble étrangement pourtant, alors on se trompe." p.140

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