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Lundi 18 octobre 2010 à 18:22


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Quatrième de couv
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Il était une fois - car c'est ainsi que toutes les histoires devraient débuter - un garçon de 12 ans qui venait de perdre sa maman. Inconsolable, David a trouvé refuge dans les livres pour oublier le remariage de son père et la naissance de Georgie, son demi-frère.
Une nuit, persuadé d'entendre sa mère l'appeler, David découvre un passage caché au fond du jardin. Il le franchit et se retrouve propulsé dans un monde fantastique, peuplé de personnages issus de ses lectures et de son imaginaire.
Alors que la seconde guerre mondiale déferle sur l'Europe, David entame un périple à la recherche d'un vieux roi qui conserve ses secrets dans Le livre des choses perdues, sésame qui permettrait au jeune garçon de quitter ce royaume. Mais le conseiller du souverain a pour lui d'autres desseins...


Mon avis :

Le livre des choses perdues où il est question d'un jeune garçon de 12 ans plein de TOC perdu dans un royaume fantastique sinistre, d'un garde-chasse armé jusqu'aux dents, de loups et de Pire-Que-Loups, d'un petit chaperon rouge zoophile, d'une blanche-neige castratrice et de ses nains communistes, d'une chasseresse psychopathe, de harpies affamées, d'un chevalier homosexuel, d'une Bête mystérieuse et d'un Homme Biscornu vraiment très effrayant.
Avez-vous déjà lu un thriller uniquement composé de contes de fée revus et corrigés par l'un des plus célèbres écrivains du genre? Fascinant, passionnant, magique et glauque à souhait. Soyez avertis chers lecteurs, ce livre ne vous vendra pas de rêves. Des cauchemars, oui. Une réflexion sur l'art de grandir - ou comment faire face à des sentiments tels que la peur, la jalousie, l'amour, le courage et la haine quand on a à peine 12 ans - oui. Mais des rêves certainement pas, pour le côté bucolique on repassera donc. Mais c'est tellement bon d'être captivée ainsi. Au fil des pages, on est happé au coeur d'une véritable quête, comme au temps des chevaliers, à ceci près que les dragons n'étaient rien en comparaison des personnages effrayants qui peuplent ce roman. Roman d'une rare violence d'ailleurs qui, selon moi, aurait plus mérité d'être classé au rayon fantasy pour adultes qu'au rayon Jeunesse. C'est néanmoins un très beau livre, intelligent, qui manie humour, noirceur, légendes et suspens à la perfection. 
A lire pour Halloween, histoire de se mettre dans l'ambiance.


Au passage :

"Avant cela, il aimait la rejoindre en silence dans la pièce où elle lisait. En entrant, il la saluait d’un sourire (auquel sa mère répondait toujours par un sourire), puis venait s’asseoir près d’elle et se plongeait dans la lecture d’un de ses livres. Ainsi, tout en étant l’un et l’autre emportés dans un monde différent, ils partageaient le même espace et le même temps. Et David était capable de deviner, en regardant le visage de sa mère, si le récit qu’elle lisait dans son livre vivait en elle, et elle en lui. Alors, il se rappelait tout ce qu’elle lui avait raconté sur les histoires et les légendes, et le pouvoir qu’elles exercent sur nous, et le pouvoir que nous exerçons sur elle." p.14

"Ce fut donc à David que revint la tâche de sauver les livres de sa mère, et il les ajouta à tous ceux qu’elle avait achetés en pensant à lui. Il y avait là des légendes peuplées de chevaliers, de soldats, de dragons et de monstres marins, mais aussi des récits populaires et des contes de fées. [...] Après sa mort, David s’évertua à éviter ces vieilles histoires car elles étaient trop intimement liées à sa mère pour qu’il prenne plaisir à les lire. Mais elles ne se laissèrent pas si facilement rejeter ; elles se mirent à appeler David. Elles semblaient reconnaître quelque chose en lui – du moins est-ce
l’impression qu’il avait –, quelque chose d’étrange et de prometteur. Il commença à les entendre parler ; d’abord tout doucement, puis de plus en plus fort. Elles exerçaient sur lui une fascination irrésistible. Ces histoires étaient très anciennes, aussi anciennes que les hommes, et c’est à leur richesse qu’elles devaient d’avoir traversé le temps. C’étaient des contes dont l’écho se prolongeait dans l’esprit bien après que les livres avaient été refermés. Ils offraient à la fois une échappatoire au réel et une version alternative du réel. Ces récits étaient si vieux et si étranges qu’ils avaient fini par accéder à une existence indépendante des pages qu’ils occupaient. L’univers des histoires anciennes existait parallèlement au nôtre, avait un jour expliqué la mère de David, mais parfois la frontière était si mince et fragile que les deux univers finissaient par se confondre…
C’est alors que les ennuis commencèrent.
C’est alors que les problèmes survinrent.
C’est alors que l’Homme Biscornu apparut à David." p.20-21

"Elle tendit la main et la posa sur la tête de l’animal. Elle passa les doigts dans son pelage et l’apaisa. Et le loup vit combien ses yeux étaient beaux (pour mieux le regarder), ses mains lisses (pour mieux le caresser) et ses lèvres douces et rouges (pour mieux le goûter). La jeune fille se pencha vers lui et l’embrassa. Elle retira sa cape rouge, posa le panier rempli de fleurs et s’étendit au côté du loup. De leur union naquit une créature qui tenait plus de l’homme que du loup. Ce fut le premier des Sires-Loups, Monarque, et nombreux furent ceux qui naquirent après lui." p.98

"Il avait bien apprécié ces nains. Certes, il ne comprenait pas la moitié de ce qu'ils racontaient mais, pour des gens de petites tailles à tendance criminelle et obsédés par la lutte des classes, ils étaient vraiment très amusants." p.152

Lundi 18 octobre 2010 à 10:04

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"Ce qui est sûr, c'est que vous éprouvez de la tendresse pour lui. C'est ce que l'on dit, paraît-il, quand on n'aime plus. Plus on éprouve de tendresse et moins on aime, alors? Mais qui peut dire la différence entre les deux? La tendresse, c'est quand on a pas de désir. On se caresse la joue avant de s'endormir. C'est Pimprenelle et Nicolas." p.8

"Est-ce que ça a commencé au premier jour? Est-ce vous qui avez tué votre histoire? On dit que la fin est inscrite dans le commencement. La faute à qui alors? A celui qui a dévoré l'autre? A celui qui s'est laissé dévoré?" p.11

"J'ignorais qu'on pouvait à la fois être détruit et concentré sur son travail, effondré et souriant, triste et disponible, nostalgique et amoureux." p.45

"Je me sens ridicule, on ne convoque pas son amour pour lui dire merci, on n'arrête pas le cours des choses pour dire qu'on est heureux." p.79

"De petites choses, de petits instants volés au grand mouvement universel. Nous avons puisé en l'autre la force d'être soi-même. Tu m'as regardée et cela m'a suffi pour oser faire tous les gestes. On sous-estime la puissance d'un regard, on ne sait rien de la façon dont il marque une existence. C'est, la plupart du temps, une fois que le regard s'est éteint, qu'on comprend. On éprouve alors la force qui vous quitte, le tremblement qui vous habite désormais." p.80

Lundi 18 octobre 2010 à 9:14

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Quatrième de couv'
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Tally aura bientôt 16 ans. Comme toutes les filles de son âge, elle s'apprête à subir l'opération chirurgicale de passage pour quitter le monde des Uglies et intégrer la caste des Pretties. Dans ce futur paradis promis par les Autorités, Tally n'aura plus qu'une préoccupation, s'amuser...
Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l'entraîne dans le monde des rebelles. là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu'un secret d'état : une manipulation.
Que va-t-elle choisir? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection?


Mon avis :

Uglies est le premier tome d'une série de 4 romans d'anticipation. Sur fond de régime totalitaire où règne le culte de la beauté, Scott Westerfeld aborde la question d'un monde parfait, édifice d'une uniformisation simpliste où l'écologie et la sécurité sont des mots d'ordre. Sans être un joli conte imagé pour enfant, cette saga reste simple à aborder, puisque d'abord écrite pour des adolescents. On rentre d'autant plus vite dans l'intrigue, et l'on s'imagine sans peine l'environnement semi-carcéral dans lequel évolue Tally Youngblood. Surtout que l'on retrouve une quantité inquiétante de similitudes avec notre propre civilisation... Les filles qui se ressemblent toutes et se choisissent une paire de seins sur catalogue, le recyclage systématique qui tente difficilement de se mettre en place, la tentative désespérée de préserver la nature après l'avoir dépouillée.
Un roman jeunesse original donc, avec une anti-héroïne totalement conditionnée par sa société qui, au fil de ses découvertes et de ses désillusions, nous plonge dans une série d'aventures plus palpitantes et captivantes les unes que les autres.


Au passage :

"Shay (...) se tourna vers une étagère et en sortit une poignée d'ouvrages sous emballage plastifié qu'elle déploya devant Tally.
- Des livres sur papier? Et alors?
- Pas des livres. On appelle ça des "magazines", expliqua Shay.
Elle en ouvrit un et pointa le doigt. Les pages étrangement brillantes étaient couvertes de photos. De gens. Moches.
Tally écarquilla les yeux (...). Elle n'avait jamais vu autant de visages si différents. Des bouches, des yeux, des nez de toutes les formes possibles, et sur des gens de tous âges. Et les corps! Certains ridiculement gras, d'autres horriblement musclés, ou bien d'une maigreur troublante ; presque tous présentaient d'importants défauts de proportion. Mais au lieu d'avoir honte de leurs difformités, ces gens riaient, s'embrassaient, prenaient la pose, comme si toutes ces photos avaient été prises lors d'une gigantesque réception.
- Qui sont ces monstres?

- Ce ne sont pas des monstres, répondit Shay. le plus dingue, c'est que ce sont des gens célèbres.
- Célèbre pour quoi? Pour leur laideur?
- Non. Ce sont des sportifs, des acteurs, des artistes. Les hommes aux cheveux filandreux sont des musiciens, je crois. les plus moches sont des hommes politiques, et quelqu'un m'a dit que les gras-doubles sont principalement des comiques.
- Alors, c'est à ça que ressemblaient les gens avant le premier Pretty? Comment arrivaient-ils à se regarder les uns les autres?"
  
 

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Jeudi 14 octobre 2010 à 10:40

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Quatrième de couv' :

Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence. Non seulement elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi. Et le pire reste à venir : de ses minuscules yeux d'insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l'échelle des réincarnations. Mais de fourmi à bipède, le chemin est long et les obstacles nombreux.


Mon avis :

Y'a-t-il une vie après la mort? A cette question, Kim Lange, va très vite trouver une réponse, puisque tuée par un lavabo de station spatiale désorbitée, elle se retrouve dans la peau d'une fourmi. Donc oui, il y'a une vie après la mort, il y'en a même plusieurs. Et pour Kim, les aventures ne font que commencer. De fourmi à cochon-dinde, de lombric à écureuil, la route des réincarnations est longue pour l'animatrice qui tente à tout prix d'amasser du bon Karma afin d'empêcher sa famille de l'oublier et surtout de la remplacer. En compagnie du charmant Casanova - Le Casanova - (personnage haut en couleur et fort attachant), Kim nous entraîne dans une succession d'aventures loufoques et désopilantes.
Une comédie fraîche, piquante et émouvante, sur la réincarnation d'une animatrice télé à l'ego surdimensionné qui cherche à devenir meilleure.
Sans aucun doute, le meilleur roman détente qu'il m'ait été donné de lire cette année.


Au passage :

"J'essayai de raccrocher les wagons :
- Si... si tu es Bouddha, et si je suis réincarnée... alors, pourquoi en fourmi?
- Parce que tu n'as pas mérité autre chose.
- Qu'est-ce que ça veut dire? Que je n'étais pas quelqu'un de bien? dis-je avec colère.
Je n'avais jamais pu supporter les humiliations.
Bouddha se contenta de me regarder, sans cesser de sourire.
- Les dictateurs ne sont pas des gens biens! protestai-je. Les politiciens non plus, ni, à mon avis, les programmateurs de télévision, mais sûrement pas moi!
- C'est pourquoi les dictateurs se réincarnent en autre chose, répliqua Bouddha.
- En quoi?
- En bactéries intestinales." p.49

"Quand on voit passer devant soi une telle existence, on meurt sans trop de tristesse." p.84

"- Tu n'es pas un être humain. Tu es une fourmi. Et moi une araignée. C'est ça notre vie, maintenant. Il faut s'y faire. ça ne sert à rien de se cacher la tête dans le sable.
Cette façon de concevoir le phénomène de la réincarnation était décidément trop pragmatique pour moi.
Thorsten se rapprochait de plus en plus. Comment décourager ce cinglé? En désespoir de cause, une idée me vînt :
- Laisse-moi partir, sinon je pète dans ta bouche.
Il réfléchit et dit :
- Ça ne m'empêchera pas de te manger.
- Oui, mais tu ne trouveras pas ça bon, ripostai-je.
Thorsten hésita un instant avant de contre-attaquer :
- Oui, mais tu seras morte.
- Et je me réincarnerai, objectai-je.
Déconcerté, il en répondit pas. Je repris :
- Et avant de mourir, j'aurai pété dans ta bouche. Et tu ne pourras pas te débarrasser du goût avant plusieurs jours.
Thorsten chercha un autre argument et, malheureusement, il en trouva un bon :
- Je t'aurai peut-être avalée avant que tu aies pu pété.
A mon tour, je cherchai un contre-argument et en trouvai un :
- Je pète plus vite que mon ombre." p.125

Lundi 11 octobre 2010 à 23:53

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«Si quelqu’un cherche l’angoisse, je peux lui dire où elle loge. L’angoisse se rencontre à heures fixes. L’angoisse a une géographie très localisée.»

«Les fêtes sont comme la vie : elles naissent et meurent comme des êtres humains. Elles connaissent des moments d’apogée et des instants de déchéance. Elles ont des hauts et des bas. Comme nous, elles brillent et s’écroulent dans la poussière. Comme nous les fêtes sont sans lendemain.»

«J’ai rêvé que je marchais vers toi et que tu prenais ma main. J’ai rêvé que mon cœur rougissait, que nous courions dans une forêt de nénuphars et que les oiseaux fleurissaient. J’ai rêvé de l’amour et j’ai aimé ce rêve.»

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